Ce mercredi 19 février 2025, dans une réunion de crise tenue dans son cabinet de travail, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a décidé de suspendre, dès le 25 février, la mesure de circulation alternée instaurée le 29 octobre 2024.
Réunie autour de lui, la délégation comprenait également le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, ainsi que des représentants de la Police et de la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR). L’objectif de cette rencontre était d’analyser en profondeur l’impact de ce dispositif, communément désigné « route à sens unique », sur la fluidité du trafic dans la capitale.
Sur le terrain, malgré des horaires stricts appliqués sur des tronçons comme celui reliant Mondjiba à Kintambo ou sur l’avenue du Tourisme, le système n’a pas permis de désengorger les axes routiers. Les embouteillages chroniques se poursuivent, obligeant les automobilistes à de longues attentes et contraignant les piétons à emprunter ces artères surpeuplées.
Face à cette situation, le ministère de l’Intérieur annonce la mise en place d’une commission gouvernementale chargée d’accompagner l’administration provinciale dans la recherche et l’implémentation de solutions structurelles et pérennes. L’objectif est de repenser la mobilité urbaine de Kinshasa en désengorgeant durablement les principaux axes routiers, afin de répondre efficacement aux défis posés par la saturation actuelle des infrastructures.
La suspension de la circulation alternée est ainsi une mesure transitoire, adoptée dans l’attente de stratégies plus globales et innovantes pour améliorer la mobilité dans la capitale. Le gouvernement espère que cette révision permettra d’identifier des solutions adaptées, susceptibles de restaurer une fluidité de circulation indispensable au bon fonctionnement de Kinshasa.
Lydia Mangala


