La ministre des Droits Humains de la RDC, Maître Chantal Chambu Mwavita, a réuni le lundi 9 juin 2025 à Kinshasa, en partenariat avec le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), une table ronde historique destinée à instaurer un mécanisme permanent de coordination pour accélérer la mise en œuvre de la Politique nationale de Justice Transitionnelle.
Un engagement présidentiel traduit en actions concrètes

Au cœur de cette rencontre, la ministre a rappelé l’impulsion donnée par le président Félix-Antoine Tshisekedi, qui a récemment fait adopter quatre projets de textes législatifs et une politique nationale articulée autour de six piliers essentiels notamment la vérité, la justice, la réparation, la mémoire, ma non-répétition et la participation.
Cette démarche vise à offrir aux victimes des conflits un accès effectif à leurs droits et à jeter les bases d’une réconciliation durable.
Un cadre trimestriel pour une meilleure synergie
Le nouveau mécanisme, co-présidé par l’État congolais et le BCNUDH, rassemblera chaque trimestre les représentants des institutions publiques, les diplomates et les agences onusiennes.
L’objectif est de renforcer la coordination des acteurs, d’évaluer régulièrement l’avancement des programmes et d’ajuster les initiatives pour répondre plus efficacement aux besoins des victimes, qu’il s’agisse de réparations symboliques, matérielles ou de programmes de réinsertion.
Cap sur le lancement officiel en juillet

Au terme de la table ronde, la ministre des Droits Humains a annoncé le lancement officiel de ce cadre de concertation le 15 juillet 2025.
À cette date, les premières réunions plénières permettront de définir un calendrier de travail précis et de concrétiser les engagements pris.
Les participants devront notamment fixer les modalités de suivi des enquêtes sur les crimes passés, les modalités de versement des réparations et les moyens de garantir la non-récurrence des violations.
En instituant un dialogue permanent entre États, partenaires internationaux et société civile, la RDC franchit une étape décisive dans son processus de justice transitionnelle.
Ce dispositif inédit témoigne de la volonté gouvernementale de rendre justice et dignité aux victimes, tout en consolidant la paix et la cohésion sociale à travers le pays.
Lydia Mangala


