Trois personnes ont perdu la vie dans une nouvelle attaque survenue dans la nuit de mercredi à jeudi, dans une ferme située à environ trois kilomètres du village de Mongata, le long de la RN17, dans la commune de Maluku à Kinshasa. Les victimes, toutes issues de la même famille, ont été sauvagement égorgées par des miliciens Mobondo, tandis qu’une femme a miraculeusement échappé à ce massacre. Les corps des trois fermiers ont été retrouvés au petit matin par les villageois, qui les ont transportés sur des nattes, enveloppés dans des pagnes. Cette attaque s’inscrit dans la série de violences perpétrées par les miliciens Mobondo, qui sèment la terreur dans le plateau de Bateke et le Grand Bandundu depuis juin 2022.
La situation sécuritaire sur la RN17 s’est considérablement dégradée. Les miliciens ont désormais pris le contrôle de l’axe Mongata-Maluku, paralysant la circulation. Plusieurs véhicules en provenance de Kinshasa et à destination de Bandundu, Masiambio, Ngandabangala, Twa et Camp Banku sont bloqués à Mongata, les voyageurs redoutant de tomber dans des embuscades. Les violences liées aux Mobondo se sont étendues à cinq provinces : Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central. Rien que dans la commune de Maluku, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées depuis l’arrivée de ces miliciens dans la région, plongeant les populations locales dans un climat de peur et d’incertitude.
Lydia Mangala


