Lors du dernier Conseil des Ministres tenu le vendredi 17 octobre 2025, la Ministre d’État, Ministre de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a présenté les conclusions clés des Assises des Sommets Afrique de l’Ouest et du Centre sur l’éducation des filles, tenues à Dakar du 10 au 11 octobre 2025.
Placée sous le thème « Investir dans les filles : un levier stratégique pour le développement », cette rencontre a rassemblé des responsables gouvernementaux, partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs de la société civile venus de tout le continent.
La ministre d’état a souligné qu’investir dans les filles n’est pas un coût, mais une stratégie de développement durable, appelant à une mobilisation nationale autour de la scolarisation et de la réussite des filles congolaises.
La Déclaration de Dakar : un cadre d’action pour les États africains
Les travaux de Dakar ont abouti à une Déclaration commune, portée par les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, articulée autour de trois piliers majeurs notamment :
– L’appel à des actions concrètes pour garantir l’accès, le maintien et la réussite scolaire des filles ;
– L’instauration d’un suivi budgétaire sensible au genre, permettant de mesurer l’impact réel des politiques publiques sur les filles et adolescentes ;
– Une responsabilité accrue des États dans la mise en œuvre et le suivi de leurs engagements éducatifs.
Cette déclaration se veut un instrument politique fort pour transformer les engagements continentaux en mesures tangibles et mesurables, capables d’accélérer l’égalité d’accès à l’éducation d’ici 2030.
Des engagements concrets pour la République Démocratique du Congo
Dans le prolongement de cette déclaration, la RDC s’est engagée à mettre en œuvre trois actions prioritaires entre autres :
– L’élaboration d’une feuille de route nationale pour l’éducation des filles, assortie d’objectifs clairs et d’indicateurs de performance ;
– La mise en place, dès 2027, d’un identifiant budgétaire transversal sensible au genre, afin de mieux suivre les investissements consacrés à l’éducation des filles ;
– La mobilisation d’un pacte de financement en faveur des adolescentes, regroupant les efforts du Gouvernement, des bailleurs et du secteur privé.
Ces mesures traduisent la volonté politique du Gouvernement de réduire les inégalités éducatives et de renforcer la participation des filles au développement socio-économique du pays.
Vers une action nationale immédiate
Face à l’urgence d’agir, la Ministre d’État Raïssa Malu a sollicité la validation du principe d’action immédiate du Conseil des Ministres, afin de faire de ces engagements une priorité nationale.
Elle a insisté sur la nécessité de coordonner les efforts entre les ministères concernés, d’intégrer la question du genre dans la planification budgétaire, et de mobiliser les partenaires techniques et financiers pour soutenir cette dynamique.
Pour Raïssa Malu, l’éducation des filles, c’est l’avenir de la RDC. C’est un investissement qui transforme les familles, les communautés et la Nation tout entière.
Un signal pour la jeunesse féminine congolaise
Avec cette démarche, la RDC s’aligne sur la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en faveur du développement humain et de l’égalité des chances.
Le pays réaffirme ainsi sa détermination à donner à chaque fille les moyens d’apprendre, de réussir et de contribuer pleinement à la construction d’une société inclusive et prospère.
Lydia Mangala


