Le Ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a réaffirmé, le mardi 7 octobre 2025, l’engagement du gouvernement congolais à protéger l’industrie nationale contre le dumping et la concurrence déloyale.
En visite au Grand Moulin de Kinshasa, le ministre a salué les performances de production de cette entreprise et a détaillé les retombées concrètes des mesures restrictives adoptées en faveur de la production locale et de la création d’emplois.
Des mesures fortes pour défendre la production nationale
Face aux pratiques de dumping observées aux frontières de la République Démocratique du Congo, le ministère du Commerce extérieur a pris des mesures de restriction ciblées sur plusieurs produits importés.
Ces restrictions concernent notamment le ciment, le clinker, les carreaux et faïences, les câbles électriques, la chaux vive, ainsi que les sacs et emballages.
Ces produits étant déjà fabriqués localement, l’objectif du gouvernement est clair : protéger les entreprises nationales, préserver les emplois créés et limiter la sortie des devises.
Selon Julien Paluku, ces mesures s’inscrivent pleinement dans le cadre légal de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui autorise les États à adopter des dispositifs de sauvegarde pour une durée de quatre ans renouvelables une fois, soit huit ans au total.
Une industrie nationale en pleine expansion
Lors de sa visite d’inspection au Grand Moulin de Kinshasa, le ministre a constaté une capacité de production remarquable avec 2 000 tonnes de farine de froment par jour, 600 tonnes de semoule de maïs par jour, avec une hausse prévue à 2 800 tonnes quotidiennes grâce à l’entrée en service des nouvelles installations de Matadi.
Cette progression dépasse déjà la demande nationale actuelle, témoignant du dynamisme et du potentiel de croissance de l’industrie agroalimentaire congolaise.
Des effets économiques déjà perceptibles
Les retombées des mesures prises se font déjà sentir à travers la stabilisation des emplois existants, la réduction de la fuite des devises et l’impact positif sur la stabilité de la monnaie nationale.
Les prévisions du ministère font état d’un accroissement des emplois directs de 400 à 2 000, et de plus de 50 000 emplois indirects dans la chaîne de valeur. Par ailleurs, des centaines de millions de dollars qui auraient quitté le pays restent désormais investis dans l’économie nationale, contribuant ainsi à l’augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB).
Trois leviers stratégiques pour la compétitivité nationale

Le plan d’action du ministère repose sur trois axes principaux notamment :
– Hausse des droits de douane sur les importations des produits déjà fabriqués localement ;
– Restriction d’importations pour stimuler la production intérieure ;
– Consolidation des capacités industrielles nationales grâce à un accompagnement technique et fiscal.
Ces mesures visent à garantir la prospérité des entreprises congolaises, à renforcer la souveraineté économique du pays et à assurer une croissance durable au profit de tous.
Un message aux opérateurs économiques

« Nous encourageons les opérateurs économiques à suivre cet exemple et à bénéficier des mesures de sauvegarde mises en place par le ministère du Commerce extérieur », a lancé Julien Paluku, un appel à l’ensemble des entrepreneurs et industriels congolais.
Cette démarche, soutenue par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui place le développement industriel et la création d’emplois au cœur de sa politique du « Peuple d’abord ».
Lydia Mangala


