Kinshasa, octobre 2025
Souvent critiquées pour leur forme et leur efficacité, les Consultations nationales de la jeunesse menées par la Ministre de la Jeunesse et Éveil Patriotique, Grace Emie Kutino, suscitent aujourd’hui une réflexion plus nuancée.
Dans une tribune publiée par Oman Ngungu, l’auteur reconnaît que, malgré les réserves exprimées, cette initiative porte en elle un message d’espoir et de proximité.
« Ces consultations envoient un message fort : celui d’une ministre qui choisit d’aller vers les jeunes, dans leurs réalités, dans leurs provinces, là où souvent l’État ne se fait plus entendre », écrit Oman Ngungu.
L’observateur rappelle combien la centralisation du pouvoir et de l’attention à Kinshasa a longtemps marginalisé les jeunes des provinces, souvent livrés à eux-mêmes, loin des institutions. L’image d’une ministre parcourant le pays pour écouter, dialoguer et comprendre leurs préoccupations prend ainsi une portée symbolique majeure.
Pour Oman Ngungu, cette démarche tranche avec les approches passées, souvent perçues comme distantes ou déconnectées des réalités de la jeunesse congolaise.
« Si Grace Emie Kutino veut créer une connexion directe avec la jeunesse de tout le pays, où est le mal ? C’est une démarche courageuse, humaine et nécessaire », souligne-t-il.
Les défis demeurent immenses : chômage endémique, désespoir social, manque d’opportunités ou encore absence de plan d’insertion professionnelle concret. Mais avant les solutions techniques, rappelle l’auteur, il faut rétablir la confiance.
« Parfois, avant les solutions, il faut écouter. Redonner la parole aux jeunes, c’est déjà un acte politique fort », écrit-il encore.
À travers cette initiative, la Ministre Kutino semble vouloir reconstruire le lien abîmé entre l’État et la jeunesse, un pas que beaucoup jugent essentiel pour préparer un avenir plus inclusif.
« Une jeunesse écoutée est une jeunesse qui se relève », conclut Oman Ngungu.
Un message qui résonne comme un appel à la bienveillance et à l’encouragement plutôt qu’à la critique systématique.
Joséphine Mawete


