Le samedi 14 juin 2025, l’école primaire Kabare (EP Kabare) a été le théâtre d’une violence insoutenable : deux de ses élèves sont morts, et plusieurs autres, ainsi que des enfants d’écoles voisines, ont été grièvement blessés lors d’un accrochage entre groupes armés.
Face à ce drame qui frappe au cœur même du droit à l’éducation, le Ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a exprimé sa vive émotion et réaffirmé la nécessité de sanctuariser les établissements scolaires.
Un drame au cœur du territoire de Kabare
Aux premières heures du samedi, des tirs et des explosions ont éclaté à proximité immédiate de l’EP Kabare, emportant deux jeunes vies et semant la terreur parmi les élèves en récréation.
Les témoins rapportent que les affrontements ont opposé des milices locales dont la présence mortifère, déjà signalée à plusieurs reprises, transforme désormais les abords des écoles en zones de non-droit.
Des écoles transformées en zones de conflit
Loin d’être de simples cibles collatérales, les établissements scolaires de Kabare et des environs subissent régulièrement le contrecoup des luttes armées qui déchirent la région du Sud-Kivu.
Les cours, jadis havres de paix et de savoir, se trouvent aujourd’hui exposés aux bombes et aux balles, privant enfants et enseignants du sentiment d’insécurité indispensable à toute démarche éducative.
Condoléances et appel à la protection des élèves
Par un communiqué daté du dimanche matin 15 juin, le Ministère de l’Éducation nationale a présenté ses condoléances les plus sincères aux familles des deux victimes et exprimé sa solidarité à l’ensemble de la communauté éducative de la province Sud-Kivu 1.
Il a insisté pour que les écoles demeurent des zones strictement neutres, à l’abri de toute forme de violence, et a lancé un appel pressant à tous les acteurs entre autres autorités civiles, militaires et humanitaires, afin de garantir le droit fondamental à l’éducation, même en contexte de crise.
Vers une mobilisation pour sanctuariser les écoles
Alors que la plaie est encore fraîche, le Ministère invite les gouverneurs provinciaux, les forces de sécurité et les partenaires internationaux à renforcer la protection des établissements scolaires et à intensifier les patrouilles aux abords des cours de récréation.
Il préconise également la mise en place de couloirs sécurisés pour les élèves et la création de mécanismes de veille régionaux, afin que nul élève ne craigne plus de subir la violence sur le chemin de l’école.
Lydia Mangala


