
Sous l’égide de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), des avancées significatives ont été réalisées en 2024. Sous la direction de Miguel Kashal Katemb, l’ARSP a quintuplé le chiffre d’affaires des PME congolaises du secteur de la sous-traitance, atteignant 1,6 milliard USD en 2024, contre seulement 300 millions en 2023.
Dans une interview accordée à Christian Lusakueno de Top Congo FM à Bruxelles, Miguel Kashal Katemb a révélé les progrès réalisés par l’ARSP. À mi-parcours de l’année 2024, le chiffre d’affaires était déjà passé de 300 millions à 1,6 milliard de dollars pour 23 sociétés. L’ARSP a également triplé le nombre d’entreprises locales signant des contrats de sous-traitance, passant de 3 500 à 10 000, avec des objectifs ambitieux pour la fin de 2025 et début 2026.
« Nous voulons que le chiffre d’affaires de la sous-traitance congolaise reste dans le pays. C’est notre objectif principal pour développer la chaîne de valeur congolaise et profiter à l’administration fiscale », a déclaré Miguel Kashal.
2024 a également vu un grand nombre de sous-traitants décrocher des contrats importants, non seulement dans le secteur minier, mais aussi dans les télécommunications et la brasserie. En juillet dernier, Miguel Kashal a présenté un rapport au Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, mettant en avant l’incorporation de nombreux Congolais dans le capital de grandes entreprises de sous-traitance collaborant avec des groupes miniers.
Parmi ces succès figurent des entreprises telles que Bandge, qui collabore avec Sicomines, et quatre autres entreprises de sous-traitance du groupe ERG Africa, où sept actionnaires congolais ont intégré le capital. Depuis, des entreprises comme Tenke Fungurume, Sicomines, Kamoa et quatorze autres sociétés minières ont signé des contrats avec des sous-traitants congolais pour des centaines de millions de dollars.
L’ARSP s’efforce également de maximiser l’impact social de la sous-traitance en augmentant le nombre de sous-traitants obtenant des contrats de grande envergure.
« Nous allons inverser la tendance, lentement mais sûrement, en tenant compte du climat des affaires dans le pays », a expliqué Miguel Kashal.
Un avant-projet de loi sur le contenu local est en préparation, en collaboration avec des experts internationaux et le ministère de l’Industrie et des PME. Ce projet de loi vise à diversifier l’économie nationale en renforçant la chaîne de valeur congolaise et en soutenant les entreprises majoritairement congolaises. Miguel Kashal a souligné l’importance de cette initiative pour investir dans des secteurs tels que l’agriculture et la technologie.
Pour conclure, l’ARSP continue de travailler en étroite collaboration avec divers acteurs pour améliorer le climat des affaires et soutenir les PME congolaises. Grâce à des initiatives telles que le financement de 200 millions de dollars pour 20 000 PME par la RawBank et la fiscalisation des sociétés par l’Inspection Générale des Finances (IGF), sous la direction de Miguel Kashal Katemb, l’ARSP reste déterminée à accélérer la croissance économique et le développement durable en RDC.
Ben Mandjolo

