Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a pris la parole, le jeudi 30 octobre 2025, à Paris, en France, lors de la Conférence internationale de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, un cadre stratégique réunissant plusieurs Chefs d’État, diplomates, institutions internationales et partenaires humanitaires.
Dans son allocution empreinte de gravité, le Chef de l’État congolais a dressé un tableau lucide et préoccupant de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, en proie à une intensification des violences armées depuis le début de l’année.
Une crise prolongée aux conséquences humaines dévastatrices

Le Président Tshisekedi a dénoncé avec fermeté la poursuite des offensives menées par les groupes armés de l’AFC/M23 avec le soutien actif de l’armée rwandaise, qui ciblent les zones densément peuplées du Nord-Kivu et de l’Ituri, provoquant des affrontements meurtriers et des déplacements massifs de populations civiles.
« Ce n’est pas une crise passagère mais une tragédie prolongée qui a déplacé des millions de femmes, d’hommes et d’enfants, détruit des vies, brisé des familles, affaibli le tissu social et compromis l’avenir de toute une génération », a déploré le Président de la République, en appelant à une réaction urgente et collective de la communauté internationale.
Une exigence claire : le retrait immédiat des forces étrangères
Pour le Chef de l’État congolais, la paix dans la région ne peut être restaurée sans une application rigoureuse de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en 2024, qui exige le retrait immédiat de l’AFC/M23 et des Forces armées rwandaises du territoire congolais.
« Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », a martelé le Président Tshisekedi, réaffirmant la détermination de la RDC à défendre son intégrité territoriale et la dignité de son peuple.
Trois demandes et trois offres pour une réponse humanitaire efficace
Face à la gravité de la situation, le Président de la République a formulé trois demandes majeures à la communauté internationale notamment :
– Un accès humanitaire immédiat et sécurisé, à travers la mise en place de corridors humanitaires sûrs, pour permettre l’acheminement des vivres, de l’eau, des soins médicaux et d’une assistance psychologique aux populations sinistrées ;
– Un financement massif, rapide et traçable de la réponse humanitaire, en rappelant que le plan de réponse des Nations Unies pour 2025 prévoit 2,24 milliards de dollars américains pour venir en aide à plus de 20 millions de personnes en situation de détresse en RDC ;
– Une mobilisation internationale accrue pour soutenir les efforts de paix, de réinsertion et de reconstruction dans les provinces affectées.
Le Président Tshisekedi a en parallèle formulé trois offres concrètes entre autres l’engagement du gouvernement congolais à assurer la transparence dans la gestion de l’aide, à renforcer la coordination avec les partenaires humanitaires, et à promouvoir des solutions durables fondées sur le développement communautaire et la résilience locale.
La Conférence de Paris replace la RDC au centre du débat international
Cette Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans les Grands Lacs vise à réaffirmer la solidarité internationale envers la République Démocratique du Congo, à obtenir une réponse humanitaire urgente, mais surtout à replacer la question congolaise au cœur du débat mondial.
Les discussions ont porté sur la restauration de la paix, la justice internationale, la protection des civils et la lutte contre l’impunité, dans une région où les enjeux géopolitiques demeurent complexes et interdépendants.
Par sa prise de parole, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a une fois de plus affirmé son leadership diplomatique et humanitaire, en portant la voix d’un peuple meurtri mais résilient, et en réclamant une paix juste, durable et conforme au droit international.
Lydia Mangala


