Dans une démarche résolument tournée vers la responsabilisation et le respect des droits, l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise a récemment pris des mesures concrètes pour mettre fin aux tracasseries, arrestations arbitraires et autres violations commises par certains agents de l’ordre en RDC.
Le communiqué, signé le 10 février par le Commissaire Divisionnaire Principal Philémon Patience Mushid Yav, rappelle que, dans le cadre de ses missions régaliennes, l’IG PNC se doit de garantir une pratique policière respectueuse des droits humains. Pour renforcer ce lien de confiance avec la population, l’Inspection a mis en place une série de numéros verts destinés à recueillir en temps réel les signalements d’abus.
Parmi ces dispositifs, le numéro vert 114, accessible sur les réseaux Vodacom et Africell, est désormais opérationnel. Pour les quartiers de Kinshasa, les citoyens disposent également de numéros spécifiques :
• Lukunga : 0843334054
• Tshangu : 0843807784
• Funa : 0810551460
• Mont-Amba : 0813531105
Les usagers peuvent aussi adresser leurs plaintes aux adresses physiques suivantes :
Antenne Provinciale IG PNC, située au Camp Kabilasur Avenue By Pass, Commune de Lemba, Kinshasa
Cellule des Plaintes de l’Administration Centrale, Avenue de la Justice n°40, Commune de la Gombe
Cette initiative s’inscrit dans une vaste mission d’évaluation et de suivi du respect des droits humains par le personnel de police, non seulement dans la capitale mais également dans l’ensemble des provinces de la RDC. L’Inspecteur Général de la Police a d’ailleurs exprimé sa gratitude envers la population kinoise pour les nombreuses dénonciations effectuées, notamment sur les dérapages constatés lors des opérations de ramassage et de remorquage de véhicules, qui ont conduit à la cessation de cette pratique sur toute la ville.
Au-delà de la mise à disposition d’outils pratiques, ce dispositif symbolise un virage fort dans la manière dont l’État entend renforcer la transparence et la reddition de comptes au sein de ses forces de l’ordre. En offrant à chaque citoyen la possibilité de signaler un abus, l’Inspection Générale de la PNC entend non seulement corriger les dérives mais également restaurer la confiance entre la police et le public.
Ce nouveau chapitre dans la gestion des droits humains au sein de la police congolaise marque un pas important vers une institution plus ouverte, responsable et proche des réalités de la population. Un engagement qui, espère-t-on, contribuera à bâtir une société où le respect et la dignité de chacun restent les fondements de l’action publique.
Lydia Mangala


