Dans un contexte marqué par l’agression persistante à l’Est de la République démocratique du Congo, le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a pris de nouvelles dispositions pour encadrer la communauté académique et renforcer son implication dans l’effort national. À travers une note circulaire signée ce 03 février 2025, la ministre de l’ESU, le Professeur Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna, a appelé les responsables des conférences et sous-conférences des chefs d’établissements à adopter des mesures concrètes face aux défis de cette période critique.
Dans la continuité des directives précédentes émanant de la présidence de la République, cette note insiste sur la nécessité d’une coordination rigoureuse pour assurer l’adhésion des établissements universitaires aux efforts de mobilisation nationale. Les chefs d’établissements sont ainsi invités à organiser régulièrement des réunions afin de définir une ligne de conduite homogène et adaptée aux circonstances.
L’un des aspects clés de cette initiative concerne la collecte de fonds destinée à soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) et les populations affectées par le conflit. Cette opération, qui doit être menée de manière transparente, devra être finalisée au plus tard le 17 février 2025, avec un acheminement des fonds prévu pour le 19 février. Les contributions seront ensuite canalisées vers les instances gouvernementales en charge de la gestion de l’aide, dans le cadre d’un processus strictement encadré par le ministère.
Par ailleurs, la ministre met en garde contre les risques de manipulation qui visent particulièrement les étudiants. Dans un contexte où l’ennemi chercherait à instrumentaliser la jeunesse universitaire sous couvert de manifestations pacifiques, les établissements sont appelés à veiller à la préservation de l’ordre académique et à identifier toute tentative de déstabilisation. Un appel est ainsi lancé à la vigilance et à la dénonciation des éléments susceptibles de troubler la paix et la stabilité du sous-secteur de l’ESU.
Enfin, le ministère insiste sur l’importance de la contribution scientifique des universités dans cette période de crise. La recherche et l’innovation doivent être mises au service de la nation pour proposer des solutions adaptées aux enjeux sécuritaires et humanitaires actuels.
À travers cette mobilisation, la communauté universitaire est appelée à jouer un rôle essentiel dans la résistance nationale, conformément à l’esprit de solidarité et d’engagement prôné par les autorités congolaises.
Lydia Mangala


