Suite aux nombreux dégâts laissés par des fortes pluies qui s’abat dans la ville province de Kinshasa mais aussi dans d’autres provinces, la République démocratique du Congo se voit être encore loin de l’abri.
Face aux effets croissants du dérèglement climatique, le Gouvernement congolais est convié à adopter une politique intégrant les Géorisques dans sa gestion quotidienne.
Le professeur Kabasele Yenga Yenga, docteur en physique spatiale du climat et responsable de l’Observatoire spatial des ressources naturelles et du climat, alerte sur l’intensification imminente des impacts liés aux changements climatiques.
En réaction aux nombreuses interrogations suscitées par la forte pluie qui s’est abattue la nuit du vendredi 13 juin sur la capitale congolaise, alors que plusieurs pensaient déjà être en saison sèche ce qui signifierait que la pluie avait plier bagages, le professeur Kabasele apporte des précisions :
« Il n’y a jamais eu, pour 2025, le début d’une saison sèche. Nous sommes encore dans la saison des pluies, qui a été décalée d’un mois, du 15 mai au 15 juin. Je pense que nous approchons maintenant de sa fin. C’est cela, le dérèglement climatique. Il s’agit d’un problème sérieux face auquel nous devons nous adapter, notamment à travers un programme gouvernemental axé sur les Géorisques » a-t-il fait savoir.
Les autorités appelé à agir
Ce dernier exhorte les autorités congolaises à intégrer les catastrophes naturelles dans la gestion courante du pays.
« Désormais, les réchauffements climatiques seront annuels. Ils survenaient tous les 10 ans dans les années 1990, tous les 5 ans dans les années 2000, puis tous les 2 ans dans les années 2010. Depuis 2020, les inondations sont devenues annuelles, avec des pics en novembre-décembre et mars-avril-mai. Et pour la première fois, juin s’ajoute à cette tendance, un fait inédit dans l’histoire du climat en RDC » a-t-il conclu.
Pour prévenir contre toute menace, le scientifique recommande enfin au gouvernement congolais de prévoir dès à présent les ressources logistiques nécessaires pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique, tant sur le plan médical qu’humanitaire.
Ben Mandjolo


