
En République Démocratique du Congo, le ministère des Sports et Loisirs, dirigé par Didier Budimbu, souhaite relancer les Jeux Congolais. Cinquante et un ans après leur dernière édition, ce retour pourrait constituer un nouvel élan pour le sport congolais.
La RDC se prépare à accueillir la quatrième édition des Jeux Congolais, une manifestation sportive majeure dans le pays. Ces jeux ont une histoire riche et profonde, reflétant l’évolution du pays et l’importance accordée au sport. Bien que des données précises sur les premières éditions soient difficiles à trouver, ces jeux ont joué un rôle crucial dans la promotion du sport congolais et le rapprochement des différentes communautés.
Lors du deuxième conseil des ministres extraordinaire, le ministre Didier Budimbu a annoncé son intention de relancer ces jeux pour matérialiser la volonté politique du chef de l’État.
« La quatrième édition des Jeux Congolais poursuit plusieurs objectifs, notamment contribuer à la consolidation de la paix, à l’unité et à la cohésion nationale. Elle offre également une opportunité idéale aux dirigeants sportifs, techniques et médico-sportifs, ainsi qu’à d’autres personnes ressources, d’échanger et de convenir sur la mise en œuvre de la politique sportive nationale. Ces jeux visent aussi à promouvoir le sport congolais et à soutenir les athlètes de différentes disciplines pour une meilleure carrière professionnelle », précisait le compte rendu du conseil des ministres.
Les origines des Jeux Congolais remontent à plusieurs décennies. Ils sont nés de la volonté de rassembler les Congolais autour d’un événement sportif commun et de promouvoir les valeurs de l’olympisme. Historiquement, ces jeux ont souvent été organisés à l’échelle provinciale ou régionale avant de prendre une dimension nationale. L’avenir de ces jeux s’annonce prometteur avec le soutien des autorités et des partenaires, et ils pourraient devenir un événement sportif majeur en Afrique. Avant cela, il est essentiel de continuer à investir dans les infrastructures sportives, à former les athlètes et à promouvoir les valeurs du sport.
Plusieurs Disciplines Sportives à l’Honneur
Les disciplines sportives présentes aux Jeux Congolais ont évolué au fil des éditions. Traditionnellement, les sports collectifs comme le football, le basketball et le volleyball ont toujours été très populaires. Cependant, l’inclusion de sports individuels, tels que l’athlétisme, la boxe, le judo, ainsi que des sports traditionnels congolais, pourrait enrichir cette édition.
« Vingt-deux disciplines sportives ont été sélectionnées, tenant compte de leur implantation nationale, dont 16 pour les sports de compétition, 3 pour le sport des personnes vivant avec handicap et 3 pour les sports d’exhibition », expliquait le compte rendu du 15 janvier.
Contacté par nos soins, Josué Lelo Nlandu, journaliste et analyste sportif congolais, estime que le gouvernement actuel s’intéresse à des questions profondes pour le développement de chaque secteur. Selon lui, l’organisation de ces jeux devrait placer l’athlète au centre des préoccupations, car le résultat dépend de ce dernier.
« Il faut travailler avec les athlètes. Les Jeux Congolais sont très importants pour permettre à nos athlètes de se mesurer à la compétition extérieure et de combler leur lacune dans leur discipline sportive. C’est aussi une façon de rassembler le peuple congolais dans une sorte d’unité », a déclaré l’analyste sportif à Zolanews.net.
D’après le compte rendu, la participation des 26 provinces est requise dans les deux versions masculine et féminine, ainsi que des personnes vivant avec handicap. Les provinces devront souscrire aux disciplines sportives inscrites au programme des jeux et régulièrement pratiquées dans leurs circonscriptions territoriales, sous le contrôle des chefs des divisions provinciales des Sports et Loisirs, des ligues provinciales, des ententes et cercles sportifs.
Le nombre de participants représentant les 26 provinces est estimé à 8 070 personnes, comprenant athlètes, juges-arbitres, entraîneurs, cadres médico-sportifs, officiels provinciaux, ainsi que des membres des commissions et autres structures organisationnelles.
« Sur le plan technique, ces jeux permettent aux athlètes de forger leur identité sportive. Au-delà de cela, il y a également l’aspect financier. Il est crucial que les moyens financiers et les infrastructures suivent. Ces jeux doivent être à la hauteur des Jeux de la Francophonie et d’autres activités organisées dans le pays, ce qui permettra de faire émerger la politique sportive en matière d’infrastructures », a expliqué le journaliste Josué Lelo Nlandu.
Le message est passé. Reste à voir si la relance de ces jeux sera effectivement un nouvel élan pour le sport congolais.
Josaphat M.

