Condamnés le 27 janvier 2025 à la peine capitale par la Cour Militaire de Gombe à Kinshasa pour des faits gravissimes, Marcel Malanga Malu, Taylor Christa Thompson et Zalman Polun Benjamin Reben, tous de nationalité américaine, ne seront finalement pas exécutés.
Grâce à une commutation de peine accordée par l’Auditorat militaire général, sous l’instruction du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, leur sentence a été réduite à la servitude pénale à perpétuité, qu’ils purgeront aux États-Unis, leur pays d’origine.
Cette décision marque un tournant significatif dans ce dossier très sensible qui avait défrayé la chronique en RDC comme à l’étranger. Les trois prévenus avaient été reconnus coupables de faits jugés hautement répréhensibles et portant gravement atteinte à la sûreté de l’État congolais.
Le verdict de la peine de mort avait alors soulevé une vague de réactions diplomatiques, en particulier du côté américain, qui s’oppose fermement à cette sentence.
En permettant que la peine de prison à vie soit exécutée sur le sol américain, les autorités congolaises montrent une volonté d’équilibrer la fermeté judiciaire nationale avec les impératifs de coopération internationale et de respect des engagements diplomatiques. Il s’agit également d’un signal fort quant à la possibilité de concilier souveraineté judiciaire et dialogue bilatéral.
Ce transfert de peine s’inscrit dans le cadre d’un accord de collaboration pénitentiaire entre Kinshasa et Washington, permettant aux États-Unis de garantir l’exécution de la sentence selon leurs propres normes carcérales, tout en respectant la décision de justice rendue en RDC.
Lydia Mangala


