Dans un contexte où la modernisation de la gouvernance éducative devient impérative, le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté a récemment organisé un atelier de 12 jours à Kinshasa, visant à dresser un diagnostic complet du système d’information de la paie des enseignants. Géré par la DINACOPE, ce dispositif, essentiel à la gestion des ressources humaines dans le secteur éducatif, a révélé de nombreuses failles, notamment en matière de fiabilité des données et d’interopérabilité avec d’autres systèmes.
Au cœur de ces travaux, les experts se sont attelés à analyser en profondeur les processus actuels de gestion de la paie, identifier les dysfonctionnements et concevoir des solutions innovantes tant sur le plan technologique qu’organisationnel. L’objectif était clair : renforcer la transparence et l’efficacité de ce système afin que les décisions, fondées sur des données fiables, contribuent réellement à l’essor du secteur éducatif.
Le vice-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Kezamudru, a clôturé l’atelier en soulignant que ces travaux s’inscrivent dans la continuité du Plan quinquennal 2024-2029, lancé par la ministre d’État. Il a rappelé que l’intégration des technologies de l’information n’est plus une simple option, mais une nécessité pour moderniser la gestion éducative.
Parallèlement, le directeur de la DINACOPE, Boniface Mbaka, s’est engagé à migrer vers un système technologique plus performant, intégrant notamment une carte biométrique multifonctionnelle qui servira à la fois d’outil administratif et de porte-monnaie électronique. Ce dispositif vise à garantir aux enseignants, surtout ceux exerçant dans des zones difficilement accessibles, la réception de leurs salaires en temps réel.
Le secteur a accueilli avec enthousiasme ces avancées. Le secrétaire général par intérim du Syndicat national des enseignants catholiques a exprimé sa satisfaction quant aux résolutions adoptées, qui promettent de rectifier les anomalies de la paie et de consolider la confiance des enseignants dans un système désormais repensé pour répondre à leurs besoins.
Lydia Mangala


