À 15 h précises de ce mercredi 7 mai 2025, un silence inattendu tombera sur la Cité du Vatican : tous les signaux de téléphonie mobile, GSM, 3G, 4G, Wi‑Fi et Bluetooth, seront neutralisés sur l’ensemble du territoire pontifical, à l’exception de l’enclave de Castel Gandolfo.
Cette manœuvre, officiellement annoncée par la Gouvernance de la Cité du Vatican, vise à garantir l’isolement absolu des 133 cardinaux réunis pour le conclave, là où se joue la désignation du successeur de Pierre.
Un silence numérique pour un secret millénaire
Ce geste empreint de solennité renouvelle une tradition vieille de six siècles : préserver l’intimité des délibérations et écarter la moindre fuite d’information.
Alors que la Chapelle Sixtine résonnera bientôt des pas feutrés des électeurs, les murs du Palais apostolique redeviendront muets aux confins du réseau mobile et de l’Internet.
Dans ce cocon hors ligne, chaque vote, chaque murmure et chaque prière retrouveront leur poids originel, hors du tintamarre des notifications et des buzz médiatiques.
Entre tradition et technologie : l’art du brouillage
Les techniciens vaticans ont déployé des brouilleurs de dernière génération autour de la Domus Sanctæ Marthæ, résidence officielle des cardinaux, et du périmètre de la Sixtine.
Ces dispositifs, coordonnés par le Service de sécurité vatican, neutralisent les tours de téléphonie mobile locales et bloquent toute connexion sans fil.
Des balayages anti‑écoute et la désactivation des capteurs électroniques achèvent de prévenir toute tentative d’espionnage.
Les membres du personnel, tenus au secret sous peine d’excommunication, veillent à ce que ni smartphone, ni tablette, ni trace numérique ne franchisse les murs sacrés.
Fumée blanche et résurrection digitale
Lorsque la fumée s’élèvera de la cheminée nouvellement installée, noircie par les ballots non concluants, ou blanche pour sceller l’élection du nouveau Pape, un signal fort s’en suivra : la restauration instantanée des communications mobiles.
À l’instant précis où la cloche de Saint‑Pierre retentira, les réseaux grésilleront de nouveau, prêts à relayer en un éclair le fameux « Habemus Papam ».
Dans cette chorégraphie alliant rituels anciens et garde‑fous technologiques, le Vatican orchestre un ballet subtil : suspendre le monde extérieur pour mieux sauver l’essence d’un choix spirituel.
Et rappeler, à l’ère de l’hyperconnexion, que le secret demeure la clé d’un conclave réussi.
Lydia Mangala


