La situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo continue de se dégrader sous l’occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23/AFC. Dans un communiqué officiel signé par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, le gouvernement congolais alerte sur de nouvelles exactions perpétrées à Goma et Bukavu.
Le mercredi 26 février 2025, les forces rwandaises ont mené une campagne de recrutement forcé visant enseignants et élèves, y compris des mineurs, dans plusieurs écoles de la commune de Karisimbi à Goma et du territoire de Nyiragongo. Ces jeunes, arrachés brutalement à leur environnement scolaire, ont été regroupés au stade de l’Unité de Goma avant d’être transférés à Rumangabo pour une formation militaire forcée.
Cette opération a conduit à une paralysie quasi totale des activités scolaires dans ces zones sous occupation. Le gouvernement dénonce une stratégie d’intimidation où les gestionnaires des écoles, les médias locaux et les leaders communautaires sont réduits au silence pour empêcher toute révélation de cette sombre réalité.
Hier, jeudi 27 février 2025, une nouvelle tragédie s’est déroulée à Bukavu. Lors d’un meeting organisé à la Place du 24, la population civile, contrainte d’y assister, a exprimé son rejet de l’agression rwandaise. En réponse, l’armée rwandaise et ses alliés du M23/AFC ont ouvert le feu à balles réelles sur la foule. Le bilan provisoire fait état de treize morts et d’une centaine de blessés graves.
Cet acte de violence extrême s’inscrit dans une logique de répression brutale visant à museler toute forme de contestation dans les territoires sous occupation.
Face à cette escalade de violences et de violations des droits de l’homme, le gouvernement de la RDC exprime ses sincères condoléances aux familles endeuillées et assure documenter ces crimes pour porter l’affaire devant les instances internationales compétentes.
Ces récents événements ne sont que la partie visible d’un ensemble d’exactions déjà signalées dans les zones sous contrôle rwandais et de ses supplétifs. Kinshasa entend intensifier sa mobilisation diplomatique pour obtenir des sanctions contre les auteurs de ces crimes et renforcer la protection des populations civiles.
Dans ce contexte de crise, l’exécutif congolais réaffirme sa détermination à rétablir l’ordre et à restaurer l’intégrité territoriale de la RDC face aux agressions étrangères.
Lydia Mangala


