La réhabilitation de l’avenue Kimwenza, un tronçon stratégique reliant le lycée Kimwenza à la bifurcation du Triangle, avance à grands pas. Lancés à la mi-décembre, les travaux suscitent à la fois soulagement et impatience chez les usagers, notamment les étudiants de l’Université de Kinshasa, de l’IStM et le personnel médical des Cliniques Universitaires, qui empruntent quotidiennement cette route comme raccourci.
À l’origine de cette réhabilitation, un effondrement spectaculaire causé par des pluies torrentielles. Ce qui n’était qu’un petit trou négligé s’est transformé en un immense cratère en à peine trois mois, rendant la route totalement impraticable. Depuis, les usagers sont contraints de marcher de longues distances ou de payer deux fois le transport pour atteindre des destinations qui auparavant ne nécessitaient qu’un seul trajet. Le détour par l’intendance est devenu une obligation pour beaucoup, ajoutant un fardeau financier et logistique au quotidien.

Deux mois après le début des travaux, les progrès sont visibles. Les images récentes montrent des ouvriers à pied d’œuvre, renforçant la structure de la route avec des matériaux robustes. Cependant, tout le monde ne partage pas cet optimisme. Certains usagers expriment leur frustration face à la lenteur des travaux.
« Pourquoi rendre impraticable la route au moment où les moyens ne sont pas réunis ? C’est irresponsable et cela prouve une insuffisance dans la gestion. Les conducteurs de différents engins souffrent pour vaquer à leurs occupations à l’heure. », déplore un usager exaspéré.
Les étudiants, principaux usagers de ce tronçon, partagent des sentiments mitigés.
« Nous comprenons que des travaux de qualité prennent du temps, mais cela fait des mois que nous galérons pour aller en cours. Certains arrivent en retard, d’autres doivent dépenser plus d’argent pour contourner la zone affectée. On espère que la route sera bientôt terminée pour qu’on puisse retrouver un peu de normalité », confie un étudiant.
Avec les travaux qui avancent et la structure qui prend forme, les usagers espèrent voir la fin de ce calvaire dans les semaines à venir. La réhabilitation de l’avenue Kimwenza représente non seulement un soulagement pour la circulation, mais aussi un symbole de résilience face aux défis d’infrastructures que connaît la capitale.
Pour l’heure, la patience reste de mise, mais les signes d’une amélioration tangible sont là, apportant un souffle d’espoir à ceux qui, chaque jour, dépendent de cette route vitale.
Lydia Mangala


