Ce lundi 3 février, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé avec une délégation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), conduite par le Cardinal Fridolin Ambongo. Cette rencontre, qui s’est tenue à la Cité de l’Union Africaine, s’inscrit dans une initiative des deux principales confessions religieuses du pays visant à consolider l’unité nationale dans un contexte sécuritaire préoccupant.
À l’issue de l’entretien, Mgr Donatien Nshole a expliqué que la CENCO et l’ECC ont soumis au Chef de l’État un projet de sortie de crise. Sans en révéler les détails, il a assuré que cette initiative vise à éviter toute escalade de violence et à favoriser une résolution pacifique des tensions. Le Président Tshisekedi a accueilli cette proposition avec intérêt et a insisté sur deux priorités : renforcer la cohésion nationale et établir une compréhension commune des enjeux qui fragilisent la République Démocratique du Congo.
Le Cardinal Ambongo, pour sa part, a adressé un message de réconfort aux populations de l’Est, confrontées à des violences qui durent depuis plusieurs décennies. Il a exprimé sa profonde tristesse face à la souffrance des habitants de Goma, Bukavu, Beni et Butembo, soulignant que l’Église reste engagée à leurs côtés pour rechercher des solutions durables.
« Nous voulons leur dire qu’ils ne sont pas seuls. Ils restent au cœur de nos prières et de nos préoccupations. Nous nous mobilisons pour que des actions concrètes soient menées afin d’alléger leurs souffrances », a déclaré le Cardinal Ambongo.
Dans le même esprit, le Pasteur Nsenga a insisté sur une approche fondée sur les valeurs et le dialogue, plutôt que sur la recherche de coupables. Pour lui, l’essentiel est d’œuvrer ensemble à la construction d’un avenir apaisé pour le pays.
Cette démarche conjointe de la CENCO et de l’ECC traduit la volonté des leaders religieux de jouer un rôle actif dans la recherche de solutions face aux crises qui secouent la RDC, en plaçant la cohésion nationale au centre des priorités.
Lydia Mangala