La Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo a rendu une décision déterminante concernant les demandes présentées par l’ex-Premier ministre Matata Ponyo et sa défense.
En effet, la juridiction a rejeté la requête visant à déclarer irrecevable l’action du ministère public ainsi que la demande de surseance de l’instruction de l’affaire Bukanga-Lonzo, dossier dans lequel l’accusé est poursuivi pour détournement présumé de fonds publics liés à un projet agro-industriel d’une valeur estimée à plus de deux cents millions de dollars.
Un report pour mieux préparer les arguments
Lors de l’audience tenue le lundi 14 avril, Matata Ponyo Mapon, principal accusé, et l’homme d’affaires sud-africain Globber étaient présents, chacun assisté par leurs avocats.
La Cour a, par ailleurs, décidé de reporter l’instruction au 23 avril prochain afin d’offrir aux parties le temps nécessaire pour préparer leurs arguments en défense. Ce report permettra d’assurer une meilleure préparation des débats et de renforcer le bon déroulement de la procédure judiciaire.
Contexte et enjeux de l’affaire Bukanga-Lonzo
L’affaire Bukanga-Lonzo, qui a suscité de vives discussions, concerne des accusations de détournement de fonds publics dans le cadre d’un projet agro-industriel. Le ministère public accuse l’ex-Premier ministre de responsabilité dans ce dossier, tandis que la défense de Matata Ponyo conteste la compétence de la Cour pour juger l’affaire et demande un report de l’instruction pour mieux organiser leur défense.
La décision de la Cour de rejeter ces demandes confirme la poursuite de l’instruction selon les procédures en vigueur.
Des implications sur la scène politique et judiciaire
La décision de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte de tensions politiques et judiciaires, soulignant la rigueur avec laquelle les institutions congolaises traitent les dossiers impliquant d’anciens hauts responsables de l’État.
En maintenant l’instruction de l’affaire et en refusant de suspendre le procès, la Cour renforce la crédibilité de la justice et envoie un signal fort quant à la nécessité de répondre aux allégations de détournement et de malversations financières, même dans des dossiers sensibles sur le plan politique.
Lydia Mangala


