Dans le cadre d’une mission d’enquête approfondie, l’Inspection générale des finances a remis, hier jeudi 20 février, un rapport détaillé au directeur général de la Direction générale des Impôts. Cette investigation, réalisée à la demande de Barnabé Muakadi, numéro un de la DGI, a permis de mettre au jour des pratiques qui échappent depuis longtemps au contrôle fiscal.
Selon le rapport, l’IGF a démasqué exactement 11 038 entreprises enregistrées comme étant en faillite auprès de la DGI, mais qui continuent néanmoins d’opérer en toute illégalité, dissimulées dans le circuit bancaire. Ces sociétés, bien qu’ayant été déclarées insolvables, semblent avoir trouvé des moyens pour contourner le système fiscal et poursuivre leurs activités, créant ainsi un réseau d’entreprises fantômes.
Par ailleurs, l’enquête révèle également qu’un total de 935 entreprises, possédant des comptes bancaires bien approvisionnés, opèrent sans numéro d’impôt. En restant invisibles aux yeux de l’administration fiscale, elles bénéficient d’un fonctionnement illégal et échappent ainsi aux contrôles et à la collecte de recettes qui pourraient être mobilisées pour le développement du pays.
À l’issue de cette mission, l’IGF a procédé à la réactualisation des données concernant ces entreprises, qui seront désormais intégrées dans la base de données de la DGI. Cette démarche vise à renforcer la transparence du système fiscal et à permettre aux autorités de mieux contrôler et réguler les activités économiques en République démocratique du Congo.
Cet exercice de démantèlement et de réintégration des entreprises défaillantes s’inscrit dans une volonté plus large de redresser l’économie et d’assurer que toutes les entités opérant sur le territoire soient soumises aux mêmes règles et obligations fiscales, contribuant ainsi à une meilleure gouvernance économique.
Lydia Mangala


