Dans le cadre d’une convocation organisée par le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le secrétaire permanent du PPRD, Ramazani Shadari, s’est trouvé dans l’obligation d’éclairer les récentes déclarations de son parti le samedi 1er mars.
Ces prises de position, faites à un moment où l’agression du Rwanda et l’activité des groupes armés tels que le M23 et l’AFC se font sentir sur le sol congolais, interrogent l’autorité sur la conduite du parti, historiquement lié à Joseph Kabila, et sur l’adhésion de certains de ses membres à ces formations.
Au cours de cette séance de travail, l’audition se révèle tendue et marquée par l’incapacité de Ramazani Shadari à apporter des réponses claires concernant les activités clandestines dont son parti fait allusion dans ses récentes interventions médiatiques.
Le manque de précision sur la position du PPRD face à l’occupation de l’armée rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo soulève de vives inquiétudes quant à la loyauté et à la transparence des actions menées par l’opposition dans un contexte sécuritaire déjà fragile.

Le Vice-Premier Ministre, Shabani Lukoo Jacquemain, a intervenu avec rigueur pour rappeler que la discipline et le respect des lois régissant les partis politiques ne sauraient tolérer aucune dérive. Son appel ferme à l’application stricte de la législation en vigueur se veut un avertissement clair à toute initiative susceptible de compromettre l’ordre public et la stabilité nationale.
Il a insisté sur le fait que chaque prise de position, chaque déclaration, doit être mesurée et respectueuse des cadres légaux afin de prévenir toute confusion ou soutien indirect à des activités illicites.
Cette rencontre se transforme ainsi en un moment crucial pour le paysage politique congolais. L’autorité affirme sa volonté de contrôler de près les discours et les actions des partis d’opposition dans un contexte où les tensions régionales et internes peuvent rapidement exacerber des situations déjà complexes.
Plus qu’une simple audition, cette séance incarne l’engagement de l’État à faire respecter les règles du jeu politique et à assurer la cohésion et la sécurité dans un pays marqué par des défis multiples.
Au terme de cette session, il apparaît que le PPRD doit clarifier sa position et s’engager de manière transparente pour contribuer à la stabilité nationale, tandis que l’État veille à ce que le respect strict des lois serve de socle à une gestion politique responsable et rigoureuse.
Lydia Mangala


