Alors que l’Est de la République démocratique du Congo fait face à une crise humanitaire aggravée par l’agression rwandaise, la jeunesse congolaise s’est mobilisée en grand nombre pour répondre à l’appel du ministère de la Jeunesse et d’Éveil Patriotique. Ce samedi 01er Février , la ministre Noëlla Ayeganagato a marqué de sa présence la campagne nationale de don de sang et a personnellement contribué en donnant son sang, un geste hautement symbolique en soutien aux FARDC et aux blessés de guerre.
La ministre a tenu à souligner l’importance de cet acte de solidarité, tout en insistant sur la nécessité d’un engagement discipliné et structuré :
« En tout cas, merci beaucoup de vous être mobilisés pour la bonne cause, pour la patrie. Continuez à venir et à sensibiliser autour de vous, parce que ce n’est pas pour une personne que vous le faites, mais pour la nation toute entière. Nous devons faire passer un seul et unique message : celui du soutien à nos frères et sœurs à l’Est, qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls et que nous sommes avec eux. Nous plaidons une cause noble, mais cela ne doit pas être l’occasion de donner accès aux pillages. Nous devons rester encadrés et en ordre. »
Dans l’enceinte du Palais du Peuple, où se déroule cette campagne de collecte de sang, ce message a résonné avec force parmi les jeunes et les personnalités engagées.
Parmi ceux qui ont répondu à cet appel patriotique, l’avocat et ambassadeur d’éloquence Brown Emongo a rappelé l’importance de cet acte, qui dépasse toute considération politique :
« Aujourd’hui, nous avons décidé de répondre à l’appel de la nation, qui consiste à donner notre sang pour nos frères et sœurs confrontés à l’agression rwandaise à l’Est de la RDC. Mais pas seulement pour eux, aussi pour nos FARDC qui se battent jour et nuit pour la cause noble de la nation. Notre présence ici ne se justifie pas par un quelconque soutien à une personne, car les hommes passent, mais les institutions restent. L’État congolais demeurera. Nous donnons notre sang pour que notre identité collective soit reconnue. Enfin, nous appelons toutes les personnes à répondre à cet appel patriotique. »
L’appel a également été entendu par des étudiants engagés, à l’image d’Adolphe Tshiaboyi, étudiant en droit à l’Université de Kinshasa, venu avec un groupe de camarades :
« Nous sommes venus sur invitation de la ministre de la Jeunesse et d’Éveil Patriotique, l’excellence Noëlla Ayeganagato, pour faire un don de sang en faveur des blessés et des malades de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo.
Personne n’ignore que notre pays traverse actuellement des circonstances graves, avec des violations des droits de l’homme. Quand des militaires et des civils tombent malades ou sont blessés, nous avons le devoir de les soutenir au nom du patriotisme. Voilà pourquoi nous sommes ici, et nous appelons tous ceux qui ne sont pas encore informés à se rendre au Palais du Peuple, où le ministère de la Santé a mis en place une structure dédiée au prélèvement de sang. Ce geste témoigne de notre amour pour notre patrie. Nous sommes tous Congolais et nous devons en être fiers. »
Graciel Nobo Kasongo, bourgmestre adjoint de la commune de Bandalungwa, a salué cette mobilisation et rappelé que le don de sang est un devoir patriotique :
« Le Très-Haut nous a offert comme cadeau la République démocratique du Congo. Notre attachement à cette dernière n’est pas négociable. Ceci est un geste de patriotisme et un devoir de nationaliste que nous avons eu la fierté de remplir aujourd’hui. À travers les médias, nous profitons de cette opportunité pour demander à tous les Bandalois en particulier et à toute la jeunesse congolaise, y compris ceux de la diaspora, de se mobiliser. L’heure n’est plus aux polémiques. Il ne s’agit pas de chercher qui est fautif ou qui avait raison. Ce qui compte, c’est le sursaut patriotique. Nous devons montrer à l’ennemi qu’il fait face à une grande famille unie : le Congo. En donnant notre sang, nous sauvons des vies. »
L’ambassadeur de la jeunesse, Ado Yuhe, a quant à lui insisté sur la dimension fraternelle et symbolique de cet acte :
« Le sang est synonyme de vie. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est grâce à la grande sensibilisation menée par la ministre de la Jeunesse et d’Éveil Patriotique, l’excellence Noëlla Ayeganagato, qui matérialise la vision du chef de l’État. Nous ne sommes pas seulement là pour dire à nos FARDC et aux Wazalendo que nous sommes avec eux, mais pour leur montrer que nous combattons avec eux. Ce don de sang est un signe de fraternité et d’unité. Nos sangs se mélangent parce que nous avons une seule mère, notre patrie, la RDC. Très chers jeunes, restons unis derrière le chef de l’État. Ce qui nous réunit nous rend plus forts. L’avenir de ce beau pays est entre nos mains, et l’histoire s’écrit dès aujourd’hui. Nous devons être acteurs de cette histoire. »
Lancée par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, cette campagne de don de sang a débuté le 30 janvier et prendra fin demain, dimanche 2 février. Son objectif est d’assurer un approvisionnement suffisant en sang pour les blessés de guerre et les malades touchés par la crise humanitaire à l’Est du pays.
Par cet acte concret de solidarité, la ministre Noëlla Ayeganagato et la jeunesse congolaise envoient un message fort : la RDC est une nation debout, unie et prête à défendre son intégrité face à toute adversité.
L’appel est lancé : chaque goutte de sang donnée est une vie sauvée, un espoir renouvelé pour ceux qui, à l’Est, luttent pour la survie de la nation.
Lydia Mangala


